"J'ai vu tant d'hommes ne jurer que par moi que le Vatican ne suffirait pas à abriter leur foi.Alors ne me parlez pas de religion,d’une certaine façon j’en suis une."
Olga (Cendres)
Au sein d'une église, 9 personnes tentent de survivre suite à la destruction de leur village. Elles se retrouvent coincés dans ce lieu, unique refuge. Mais forcément, 9 personnes cloisonnées dans un endroit, ça parle. Et là il y a de quoi faire. On sort les griffes et on montre les crocs, on baisse ses bas et on relève ses manches, on montre qui porte la culotte et qui n'en a pas. Et si cette rencontre soulevait des questions? Et si des secrets inavoués éclataient au grand jour? Et si... Et si... Et si... Avec des "si" on referait le monde et là, justement, c'est la fin du leur... "Rappelle-toi... Ce jour-là"
C E N D R E S
"je n’étais pas amoureuse, mais je pensais que ces choses là viendraient avec le temps… Foutaises! L’amour n’a rien à voir là-dedans, tout n’est que bienséance, honneur et respect… Le respect, voila où ça m’a conduit…" Alma (Cendres)
Cendres part d'une necessité de parler d'eux, ceux pour qui j'ai écrit le texte: les comédiens. L'origine des personnages part du caractère de chacun. Ainsi ils ont évolué dans leurs rôles avec une facilité assez ahurissante, tant et si bien que les deux (personnage et acteur) se confondent parfois. D'une certaine façon, ce spectacle parle de nous, ce "nous" qu'on s'est crée comme une sorte de microcosme. Le microcosme, voilà l'un des maîtres mots de la pièce. Ici tout se déroule dans un lieu unique: l'église... Non pas comme lieu religieux mais comme lieu de salut, comme seul asile possible. Dans ce huis clos, nous suivons neuf personnages, neuf figures qui vont se raconter, confesser leurs secrets comme si le temps leur était compté... D'ailleurs n'est-ce pas le cas? Ainsi il faut parler, tout dire, tout! Ne rien oublier! Purger ses envies, ses secrets pour partir en paix, accéder au repos éternel (peut-être). Cendres fait partie de ces pièces qu'on ne peux cataloguer, elle n'appartient ni à la comédie, ni à la tragédie. Elle s'insinue dans les deux. Tout le monde y trouve son compte. Elle se décompose en plusieurs tableaux, plusieurs temporalités: le présent (le huis clos, le danger et la vérité) et le passé qui rejaillit sous la forme de souvenirs (époque révolue et fanstamée sous forme musicale, chorégraphique ou clownesque). Cendres me rappelle étrangement ma première pièce. Il y a un véritable leitmotiv entre les deux, notamment la thématique de la famille, du secret, mon amour d'une Italie perdue, l'abandon et le feu. Voilà leurs (mes) névroses. Cependant, Cendres fait appel à de nouveaux domaines comme la guerre et la religion. Je ne porte aucun regard, n'adresse aucune critique, je prends ces deux notions comme un fait, un constat: la guerre et la religion nous animent depuis des siècles, souvent même l'un amène l'autre. Je ne dénonce rien je le répète, ils sont juste moteur à l'histoire, la notre.
Wilhem Mahtallah
NOTE D'INTENTION
Résumé